Du front, mais quel front?
Celui des retards, des silences, des réflexions, du travail, de la famille.
Le front du silence, dû à un deuil dans ma famille, dont j'ai beaucoup de mal à me remettre.
Le front du travail, avec des traductions, des lectures, des rewritings, des corrections et des ateliers d'écriture.
Le front de l'écriture, avec plusieurs contrats signés qui me font très plaisir, et un premier roman écrit pour Hachette Black Moon, dont je suis en train de relire la préparation de copie.
Le front des salons, avec des Imaginales très difficiles, à cause d'une petite fille remuante, des Halliennales fabuleuses, grâce à une super organisation et des ami(e)s auteur(e)s qui m'ont beaucoup aidée à garder Freja, et un Scorfel sans bébé, donc plus zen...
Et pour finir, le front de la musique, grâce à Jérôme Marie, qui l'a fait la joie de mettre en musique le conte de Noël de sainte Marie des Ombres, la Cabane aux loups.
Une superbe musique - mais je n'en doutais pas, puisqu'il a aussi composé pour les univers de Lionel Davoust et Mélanie Fazi - qui retranscrit à merveille l'univers et les personnages.
à écouter sans modération!
la BO de Sainte Marie des Ombres
Sophie Dabat
Le blog de Sophie Dabat, eh oui !
lundi 7 novembre 2016
mardi 23 février 2016
Samedi 27 février, le Salon Fantastique de Paris!
Je serai samedi prochain au Salon Fantastique de Paris, à l'espace Champeret, sur le stand Libraire!
Il y aura des livres et un bébé...
Plein de livres, hein... Et comme vous pouvez le voir, je sais mieux les organiser sur un stnd que sur un blog... même avec un bébé dans les bras !
Ledit bébé n'empêche même pas de dédicacer!
(et rassurez-vous, elle aura 7 mois 1/2 samedi, elle ressemblera moins à une saucisse ébouillantée, vous aurez peut-être même droit à des sourires...)
Et comme vous pouvez le voir, l'année dernière, j'ai quand même posé avec un (quasi-Wolverine)... Qui sait qui sera là cette année... ?
Il y aura des livres et un bébé...
Plein de livres, hein... Et comme vous pouvez le voir, je sais mieux les organiser sur un stnd que sur un blog... même avec un bébé dans les bras !
Ledit bébé n'empêche même pas de dédicacer!
(et rassurez-vous, elle aura 7 mois 1/2 samedi, elle ressemblera moins à une saucisse ébouillantée, vous aurez peut-être même droit à des sourires...)
Et comme vous pouvez le voir, l'année dernière, j'ai quand même posé avec un (quasi-Wolverine)... Qui sait qui sera là cette année... ?
A samedi!
mercredi 3 février 2016
L'atelier d'écriture de l'école privée de Melesse : le village des ogres
Pendant que les élèves de CP-CE de l'école publique inventaient un conte, ceux de CE2-CM1 et CM2 de l'école privée s'étaient donné pour mission d'explorer... un village d'ogres !
5 h pour une mission dangereuse en terrain inconnu.
Voici le résultat de leur travail :
5 h pour une mission dangereuse en terrain inconnu.
Voici le résultat de leur travail :
Journal de
l’atelier d’écriture – école privée de Melesse
Le village des ogres…
Cycle 3 – groupe CE2-CM1-CM2
– janvier-février 2016
Nous sommes
en février 2016. Toute la Terre est occupée par les humains… toute ?
Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Ogres résiste encore et
toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour ces farouches
créatures dont, jusqu’à présent, nul n’a pu percer les secrets.
Heureusement pour la science, un groupe de jeunes humains, élèves à l’école de Melesse, est parvenu à s’infiltrer dans ce village pour en étudier les habitants.
Heureusement pour la science, un groupe de jeunes humains, élèves à l’école de Melesse, est parvenu à s’infiltrer dans ce village pour en étudier les habitants.
Alors, jeunes gens, à quoi ressemblent ces
ogres ?
Les réponses
sont nombreuses, multiples et variées : comme chaque humain, chaque ogre
possède ses particularités et les observateurs ont fait des descriptions très
variées :
Visiblement,
tout le monde a son idée !
Alors, pour
résumer, quelles sont les caractéristiques de ces ogres :
-
Ils
sont très grands et forts, et en général, très gros, patauds et laids.
-
Ils
sont couverts d’une fourrure épaisse, pouvant être de différentes teintes
allant du marron foncé au vert et au beige, en passant par le rouge, le noir et
le bleu.
-
Par
contre, malgré leur pilosité abondante sur le corps, leur tête est chauve.
-
Il
y a des mâles et des femelles, et ils semblent vivent en harmonie familiale,
malgré quelques énergumènes excentriques préférant vivre dans la solitude de la
forêt.
-
Les
ogres ont des dents pointues, ce qui leur sert à dévorer les enfants humains,
ainsi que les mouches attirées par leur odeur fétide.
-
Faute
d’enfants, ils ont tendance à se repaître d’animaux, mais évitent de consommer
chats et lapins, qui sont leurs compagnons domestiques favoris.
-
Malgré
leurs habitudes alimentaires et leur laideur, ces ogres sont gentils et plutôt
bien disposés envers leur prochain.
-
Leur
durée de vie est très longue, plusieurs centaines d’années, voire des
millénaires pour certains…
Les
observateurs ont néanmoins constaté quelques particularités : certaines
ogresses possèdent une beauté inhabituelle, ainsi qu’une abondante chevelure
blonde. D’autres ogres peuvent respirer sous l’eau tandis que quelques-uns ont
des ailes leur permettant de voler. Il y a parfois (on en a vu au moins un) des
ogres nains, ainsi que des ogres cornus et d’autres squelettiques, ou dotés
d’un seul œil et de plusieurs bras.
Mais cela
demeure des exceptions…
Et leur
village, à quoi ressemble-t-il ?
Nos
vaillants explorateurs ont dressé un plan du village pour en étudier
l’organisation :
Et après
étude de ce plan, ils ont restitué les maisons des ogres :
Après s’être
introduits dans la maison du chef du village (d’après les ouï-dire, il s’agit
du forgeron du village, qui a pris la détestable habitude de se servir de son
marteau pour se faire obéir de ses concitoyens en leur tapant dessus), voici le
menu que nos reporters ont trouvé, concernant les repas collectifs des ogres
lors des fêtes :
-
Des
escargots
-
Des
fruits pour farcir les enfants humains capturés
-
Des
céréales
-
Des
crachosucres pour les ogrillons
-
Des
meringues magiques
-
Des
biscottes de chevreuil
-
Du
rôti de loup
-
Des
burritos d’humains adultes.
Et pour arroser ce festin… des tonneaux et des barriques de
sang !
Nous
recommandons donc la plus grande prudence aux humains susceptibles de
s’aventurer à proximité de ce village, ils risqueraient de passer un sale quart
d’heure !
Et pour
conclure cette exploration, un nouveau journaliste s’est invité dans la
fabrication de ce journal afin d’apporter sa « patte » personnelle à
ce reportage :
Comme nous
le disions, les ogres adorant les chats, nous nous demandons encore s’il s’agit
d’un félin arrivé là par hasard ou d’un espion envoyé par les ogres en vue d’un
prochain raid !
PS : lors de la dernière heure d'atelier, les élèves se sont vu remettre un petit carnet contenant tout ce récit. Ils ont alors écrit chacun la journée idéale de leur ogre, qui a été agrafée à la dernière page de leur cahier, en guise de conclusion. Au programme pour ces ogres : dormir et ripailler !
Un grand bravo aux élèves de CE2, CM1 et CM2 qui ont inventé leurs ogres, tracé des plans, construit des maisons et imaginé une aventure entière, le tout en 5 heures d'atelier !
© Sophie Dabat, ateliers d’écriture créative
mardi 2 février 2016
5h d'atelier d'écriture en TAP avec des élèves de CP-CE1, ça donne ça!
J'anime depuis le début de l'année scolaire des ateliers d'écriture dans les écoles de Guipel et de Melesse...
Chaque cycle (c'est-à-dire, une période de cours entre deux vacances), c'est un thème précis qui est proposé.
Cette fois, entre Noël et les vacances d'hiver, nous avions 5 cycles (de 1h) pour composer un conte avec les élèves de CP-CE1 de l'école publique de Melesse...
En voici le résultat!
TITRE : comme vous pouvez le constater,ce conte, signé par tous ses auteurs, n'a pas de titre. C'est normal, chaque élève est reparti avec un livret et écrira le titre de son choix! J'ai hâte de découvrir ce qu'ils auront inventé...
Chaque cycle (c'est-à-dire, une période de cours entre deux vacances), c'est un thème précis qui est proposé.
Cette fois, entre Noël et les vacances d'hiver, nous avions 5 cycles (de 1h) pour composer un conte avec les élèves de CP-CE1 de l'école publique de Melesse...
En voici le résultat!
TITRE : comme vous pouvez le constater,ce conte, signé par tous ses auteurs, n'a pas de titre. C'est normal, chaque élève est reparti avec un livret et écrira le titre de son choix! J'ai hâte de découvrir ce qu'ils auront inventé...
Il était une fois, dans la ville de New York, un jeune garçon
et une jeune fille qui vivaient tout proches, mais ne se connaissaient pas.
À l’âge de 16 ans, Jordan était un garçon surdoué : non
seulement il était étudiant pour devenir professeur de soin aux animaux, mais
il passait toutes ses vacances à travailler dans des parcs aquatiques pour
s’occuper des orques, des dauphins et des otaries. L’été, passionné de surf, il
passait ses journées à voguer sur les vagues, mais était également sauveteur en
mer. Quant à Claire, elle adorait les animaux de la forêt et se promenait tous
les weekends dans les bois pour aller à leur rencontre. En semaine, elle
étudiait pour devenir couturière et pratiquait la danse et le patinage
artistique.
Un jour, Claire alla assister à un spectacle de dauphins dans
le parc aquatique où Jordan faisait un stage. Elle tomba aussitôt amoureuse de
lui. Après le spectacle, elle décida d’aller le voir pour le féliciter sur sa
façon de s’occuper des animaux et… forcément, lui aussi tomba amoureux d’elle.
Pendant un moment, ils passèrent alors tout leur temps libre
ensemble, se promenant en forêt, s’occupant des animaux de Jordan ou imaginant
leur avenir ensemble…
Jusqu’au jour où Jordan se met à faire de terribles
cauchemars. Il rêve qu’il se trouve dans un pays dirigé par un roi cruel, un
pays peuplé de zombies, où les animaux ont quasiment tous disparu.
Au début, il essaie de cacher ces visions d’horreur à Claire,
qu’il ne veut pas effrayer, mais quand il se met à voir des fantômes, il ne
peut plus dissimuler son secret et lui révèle tout : depuis plusieurs
jours, les fantômes du roi et de la reine du Mickaëland l’appellent au secours
et le supplient de sauver leur pays, dirigé par un terrible tyran !
Claire décide aussitôt d’aider Jordan à accomplir cette
mission et ils prennent des billets d’avion pour se rendre dans ce pays.
Une fois à bord, ils font ce que tout le monde fait à bord
d’un avion : ils regardent la télé. Rien de très intéressant… jusqu’à ce
que passe un bulletin d’information sur le Mickaëland : suite à une
épidémie de zombies, le roi Horace a fermé les frontières de son royaume et
interdit à tout étranger de s’y introduire.
Claire et Jordan se demandent comment ils vont bien pouvoir faire
pour entrer dans le pays quand, soudain, un drame se produit dans l’avion :
un des passagers, venu du Mickaëland et rentrant chez lui, était infecté par
l’épidémie ! Il se transforme en zombie et se met à attaquer les autres voyageurs.
Très vite, la situation dégénère : paniqués, les gens se jettent les uns
sur les autres, se griffent, se mordent, et se transforment tour à tour en
zombies !
Jordan et Claire se défendent comme ils peuvent. Ils ont pris
la précaution d’emporter avec eux quelques armes, un couteau et une hache, et
se mettent à tuer tous les zombies qui s’approchent d’eux. Soudain, Claire a
une excellente idée : elle attrape les parachutes de secours de l’avion,
l’enfile et, après avoir dit à Jordan de faire pareil, ouvre la porte de secours
de l’avion et se jette dans le vide !
Après une descente en parachute palpitante, les deux héros se
retrouvent enfin au Mickaëland.
Sur place, ils découvrent que la situation est encore pire
qu’ils ne l’avaient imaginée :
Le terrible prince Horace est monté sur le trône après avoir
assassiné le roi et la reine, ses propres parents. C’est eux qui, devenus
fantômes, ont prévenu Jordan. Ils ne pouvaient plus rien faire pour contrer les
méfaits de leur fils dont le principal loisir est de traquer et tuer les
animaux sauvages. Cruel et avide de sang, le prince Horace se délecte de la
mise à mort d’espèces menacées et mène des expériences dans son laboratoire
secret pour se créer une armée de zombies, grâce à laquelle il pourra, un jour,
conquérir le monde.
Pour le moment, ses pouvoirs sont limités à son propre pays,
c’est pourquoi il en a fermé les frontières, mais il espère bien récupérer un
cristal magique dont la puissance lui permettrait d’étendre ses pouvoirs sur la
Terre entière. Ce cristal appartenait autrefois à ses parents, mais ceux-ci,
ayant compris la perfidie de leur fils, ont pris la précaution de le mettre
hors de portée avant de mourir. Ils l’ont confié à un dragon, la dernière de
son espèce, Torque. Torque ne peut l’utiliser pour sauver le pays, seuls les
humains sont en mesure de le manipuler, mais elle veille dessus en attendant
l’arrivée de héros capables de mettre fin aux agissements d’Horace.
Quand les fantômes du roi et de la reine préviennent Torque
de l’arrivée de Jordan et Claire, la dragonne accepte de leur confier le
cristal et les fantômes reviennent voir Jordan dans ses rêves. Ils lui révèlent
qu’il est le seul au monde à être immunisé contre le pouvoir d’Horace et de ses
zombies, et le seul à pouvoir manipuler le cristal sans être affecté par sa
puissance néfaste.
Claire et Jordan entament alors leur traversée du pays pour
rejoindre la caverne où vit Torque, guidés par les esprits du roi et de la
reine. Ils s’aperçoivent très vite qu’ils sont poursuivis par l’armée de
zombies de Horace, qui espère lui aussi récupérer le cristal.
Alors qu’ils parviennent à proximité de la caverne et
s’apprêtent à y entrer, Claire et Jordan sont capturés par les zombies. Le
prince veut aussitôt les rencontrer ; il espère les convaincre de se
joindre à lui et de l’aider à conquérir le monde… mais c’est le contraire qui
se passe : Claire parle au prince et parvient à le convaincre que ses
actes sont mauvais et qu’il peut faire beaucoup plus de choses et être plus
heureux, en devenant un roi sage et aimé de son peuple. Alors que le prince
Horace réfléchit à ses actions, un zombie attaque la jeune fille et la mord. Si
Jordan n’utilise pas très vite le cristal, Claire est condamnée… Jordan se
précipite, mais les zombies lui bloquent le chemin. Le prince se sacrifie alors
pour sauver Claire et entraîne les zombies à sa poursuite pour que Jordan
puisse pénétrer dans la caverne où vit Torque.
Enfin en possession du cristal, Jordan peut utiliser ses
pouvoirs, guérir Claire, puis sauver les zombies et le pays.
Hélas, il est trop tard pour le prince Horace qui meurt juste
après, dévoré par ses propres zombies qui ont échappé à son contrôle.
Sans autre membre de la famille royale, le trône du
Mickaëland reste vide…
Jordan et Claire, durant leur mission, sont plus que jamais amoureux
l’un de l’autre. Plus aucun obstacle ne les empêche à présent de se marier. Ils
montent alors sur le trône du Mickaëland pour y régner. Ils vécurent heureux
jusqu’à la fin des temps et eurent beaucoup d’enfants…
FIN
Un grand bravo aux
élèves de CP et CE1 qui ont composé cette histoire de A à Z, avec inventivité
et humour !
©
Sophie Dabat, ateliers d’écriture créative
vendredi 26 juin 2015
Programme estival !
à une semaine des vacances scolaires, il y a déjà comme un petit parfum de farniente dans l'air, non?
Enfin... pas chez nous!
Fin de traduction sur les chapeaux de roues pour moi cette semaine (je ne parle même pas de l'homme qui travaille jusqu'à 4h du mat chaque nuit), projets qui se finalisent, projets qui se montent, deadlines qui se rapprochent...
Heureusement, on voit aussi arriver 2 mois d'accalmie qui vont servir à se reposer (un peu), préparer la rentrée, avancer les projets perso (et autres) à un rythme moins soutenu et écrire, écrire écrire (en parallèle à lire, lire, lire, les deux vont bien ensemble, vous ne trouvez pas ?)
Bref, voici le programme de cet été:
- demain, séance de dédicace à la super librairie Alfabulle de Melesse!
N'hésitez pas à venir, je serai là de 10h à 13h avec plein de livres! (pour me reconnaître, c'est assez facile : des cheveux bleus et un gros ventre !)
- le samedi 11 et dimanche 12 juillet : ateliers d'écriture pour petits et grands lors du festival 6e Sens, à Saint-Aubin-d'Aubigné...
Amateurs de belles guitares et de bons vins, de musique et de boisson, n'hésitez pas à venir! C'est 5€ l'entrée au salon, participation libre pour les ateliers, c'est l'occasion de se rencontrer, de découvrir des artisans, des passionnés, d'admirer des chefs-d’œuvres... et de noter quelques mots !
Pour plus de renseignements sur 6e Sens, rendez-vous sur le site: http://6esens.eu/
Pré-inscriptions pour mes ateliers possibles en me contactant directement, par mail ou par téléphone.
Vous pouvez aussi vous y inscrire: (https://www.yesgolive.com/sixesens/sixemesens) ou participer à la campagne de financement Ulule pour aider ce joli projet (https://fr.ulule.com/6eme-sens/)
Cet été, il y aura également la relecture finale du quatrième tome de Sainte Marie des Ombres, et la reprise de l'écriture du dernier opus. Et tant qu'à faire, quelques réflexions sur la possibilité d'un spin-off, car certains personnages commencent à me tirer les cheveux en se plaignant de ne pas avoir été assez développés...
Au passage, il y aura un "ploup"! Vous voyez de quoi je parle?
Bon, ben moi aussi, mais c'est le "détail" pour lequel on n'a pas trop de précisions pour le moment, surtout concernant la date !Ce sera la surprise de l'été.
Et après, ce sera la rentrée.
Au programme, il y a déjà deux salons :
- le weekend du 26 et 27 septembre, à Lannion, pour le festival Scorfel!
J'y serai en famille, avec homme, enfant, bébé, livres, escarpins, sourire, tout ça tout ça!
Pour découvrir ce salon, un lien utile :http://scorfel.blogspot.fr/
- et le weekend du 21 et 22 novembre à Chateaugiron, le bien-nommé salon des Enchanteurs...
Je dédicacerai, bien sûr, mais pourrai peut-être aussi vous proposer d'autres activités, encore à finaliser, c'est encore tout récent!
http://www.lesenchanteurs-payschateaugiron.fr/
(vous pouvez même en profiter pour participer au concours de nouvelles organisé par le salon, c'est l'occasion d'user votre plume!)
Et voilà pour le moment!
à très bientôt...
Enfin... pas chez nous!
Fin de traduction sur les chapeaux de roues pour moi cette semaine (je ne parle même pas de l'homme qui travaille jusqu'à 4h du mat chaque nuit), projets qui se finalisent, projets qui se montent, deadlines qui se rapprochent...
Heureusement, on voit aussi arriver 2 mois d'accalmie qui vont servir à se reposer (un peu), préparer la rentrée, avancer les projets perso (et autres) à un rythme moins soutenu et écrire, écrire écrire (en parallèle à lire, lire, lire, les deux vont bien ensemble, vous ne trouvez pas ?)
Bref, voici le programme de cet été:
- demain, séance de dédicace à la super librairie Alfabulle de Melesse!
N'hésitez pas à venir, je serai là de 10h à 13h avec plein de livres! (pour me reconnaître, c'est assez facile : des cheveux bleus et un gros ventre !)
- le samedi 11 et dimanche 12 juillet : ateliers d'écriture pour petits et grands lors du festival 6e Sens, à Saint-Aubin-d'Aubigné...
Amateurs de belles guitares et de bons vins, de musique et de boisson, n'hésitez pas à venir! C'est 5€ l'entrée au salon, participation libre pour les ateliers, c'est l'occasion de se rencontrer, de découvrir des artisans, des passionnés, d'admirer des chefs-d’œuvres... et de noter quelques mots !
Pour plus de renseignements sur 6e Sens, rendez-vous sur le site: http://6esens.eu/
Pré-inscriptions pour mes ateliers possibles en me contactant directement, par mail ou par téléphone.
Vous pouvez aussi vous y inscrire: (https://www.yesgolive.com/sixesens/sixemesens) ou participer à la campagne de financement Ulule pour aider ce joli projet (https://fr.ulule.com/6eme-sens/)
Cet été, il y aura également la relecture finale du quatrième tome de Sainte Marie des Ombres, et la reprise de l'écriture du dernier opus. Et tant qu'à faire, quelques réflexions sur la possibilité d'un spin-off, car certains personnages commencent à me tirer les cheveux en se plaignant de ne pas avoir été assez développés...
Au passage, il y aura un "ploup"! Vous voyez de quoi je parle?
Bon, ben moi aussi, mais c'est le "détail" pour lequel on n'a pas trop de précisions pour le moment, surtout concernant la date !Ce sera la surprise de l'été.
Et après, ce sera la rentrée.
Au programme, il y a déjà deux salons :
- le weekend du 26 et 27 septembre, à Lannion, pour le festival Scorfel!
J'y serai en famille, avec homme, enfant, bébé, livres, escarpins, sourire, tout ça tout ça!
(copyright : Gaboo) |
Pour découvrir ce salon, un lien utile :http://scorfel.blogspot.fr/
- et le weekend du 21 et 22 novembre à Chateaugiron, le bien-nommé salon des Enchanteurs...
Je dédicacerai, bien sûr, mais pourrai peut-être aussi vous proposer d'autres activités, encore à finaliser, c'est encore tout récent!
http://www.lesenchanteurs-payschateaugiron.fr/
(vous pouvez même en profiter pour participer au concours de nouvelles organisé par le salon, c'est l'occasion d'user votre plume!)
Et voilà pour le moment!
à très bientôt...
mercredi 17 juin 2015
Nouvelles estivales...
Une longue absence pour cause de travaux, grossesse et travail!
Beaucoup de projets en cours, cela chamboule un planning, surtout lorsque les artisans débarquent à l'improviste, que les deadlines se succèdent et que les idées se multiplient.
Deux petites nouvelles néanmoins:
un grand jeu-concours de la part de Bragelonne, en association avec Amazon, qui peut vous permettre de gagner une liseuse Paperwhite Wi-fi préchargée d'une centaine de livres numériques.
Comme vous pouvez vous en douter, Sainte Marie des Ombres en fait partie, ainsi qu'une ribambelle de beaux - et bons - romans bragelonniens (dont le feuilleton Les Foulards rouges, que j'ai lu récemment et adoré, mais aussi le superbe Lignes de vie et Nom du vent).
Donc n'hésitez pas, pour découvrir les titres, c'est ici :
http://www.amazon.fr/b?ie=UTF8&node=6755327031
Et pour participer au concours, c'est par là:
http://www.ebookmysummer.com/
Et la deuxième nouvelle, c'est la date de parution du T4 de Sainte Marie des Ombres...
Ce sera... Tadaaaa!
Le 23 septembre prochain.
Oui, je sais, c'était prévu avant l'été.
Mais vous savez quoi?
Le planning débordait, le retard s'accumulait, et on a fait le choix de décaler la date plutôt que faire sortir un livre relu à la va-vite ou mal ficelé. Donc, je m'excuse de ce retard, mais c'est pour la bonne cause, et j'espère que le résultat vous plaira!
Voilà voilà...
Sur ce, je retourne couver ma traduction en cours, mon écriture en cours (le T5! le T5!), ma relecture en cours (le T4! le T4!), mon gros ventre (vivement la ponte, j'ai l'impression d'avoir avalé un ballon de basket) et vous dis à bientôt!
Beaucoup de projets en cours, cela chamboule un planning, surtout lorsque les artisans débarquent à l'improviste, que les deadlines se succèdent et que les idées se multiplient.
Deux petites nouvelles néanmoins:
un grand jeu-concours de la part de Bragelonne, en association avec Amazon, qui peut vous permettre de gagner une liseuse Paperwhite Wi-fi préchargée d'une centaine de livres numériques.
Comme vous pouvez vous en douter, Sainte Marie des Ombres en fait partie, ainsi qu'une ribambelle de beaux - et bons - romans bragelonniens (dont le feuilleton Les Foulards rouges, que j'ai lu récemment et adoré, mais aussi le superbe Lignes de vie et Nom du vent).
Donc n'hésitez pas, pour découvrir les titres, c'est ici :
http://www.amazon.fr/b?ie=UTF8&node=6755327031
Et pour participer au concours, c'est par là:
http://www.ebookmysummer.com/
Et la deuxième nouvelle, c'est la date de parution du T4 de Sainte Marie des Ombres...
Ce sera... Tadaaaa!
Le 23 septembre prochain.
Oui, je sais, c'était prévu avant l'été.
Mais vous savez quoi?
Le planning débordait, le retard s'accumulait, et on a fait le choix de décaler la date plutôt que faire sortir un livre relu à la va-vite ou mal ficelé. Donc, je m'excuse de ce retard, mais c'est pour la bonne cause, et j'espère que le résultat vous plaira!
Voilà voilà...
Sur ce, je retourne couver ma traduction en cours, mon écriture en cours (le T5! le T5!), ma relecture en cours (le T4! le T4!), mon gros ventre (vivement la ponte, j'ai l'impression d'avoir avalé un ballon de basket) et vous dis à bientôt!
mardi 6 janvier 2015
La cabane aux loups. Un conte de Noël... version sainte Marie
Hello, les gens...
J'avoue, j'ai pris du retard.
Le tome 4 de Sainte Marie des Ombres devait sortir en avril, il sortira en juillet, un retard de trois mois dû à quelques problèmes de santé, du boulot, quelques soucis de famille et, au final, une grosse fatigue accumulée depuis des mois, voire des années.
Burn out?
Peut-être.
Mais également envie d'écrire "bien", pas de speeder pour rendre à tout prix un roman dans les temps, et tant pis si la qualité s'en ressent.
Je me suis remise à ce T4 fin 2014, et j'y travaille à présent chaque jour, avec plaisir, motivation (et parfois surprise, car Marie a tendance à ruer dans les brancards de mes synopsis.)
Mais comme j'ai profité des fêtes pour me mettre au vert et réfléchir à des projets, une idée est venue.
Noël.
L'heure des contes, des bilans de fin d'année, des résolutions, des soirées à se dire que l'obligation d'être heureux à tout prix, ça ne marche pas forcément tout le temps.
"L'obligation d'être heureux à tout prix".
C'est par ces mots que commence donc le texte qui a fleuri pendant les vacances, et que je vous propose donc aujourd'hui:
une nouvelle dans l'univers de sainte Marie, qui parle de sa vision des fêtes de famille.
Cette année, dans notre foyer, on a essayé de mettre l'accent sur les cadeaux personnels et le "fait-maison". Donc voici le petit cadeau que j'ai fait, d'abord à Lily qui avait envie de s'exprimer, et aux lecteurs qui attendront le T4 un peu plus longtemps que prévu...
J'espère que ce texte vous plaira.
Kisses
&
Books
&
Bunnies
Cette nouvelle sera bientôt disponible gratuitement sous la forme d'un ebook aux éditions Bragelonne!
J'avoue, j'ai pris du retard.
Le tome 4 de Sainte Marie des Ombres devait sortir en avril, il sortira en juillet, un retard de trois mois dû à quelques problèmes de santé, du boulot, quelques soucis de famille et, au final, une grosse fatigue accumulée depuis des mois, voire des années.
Burn out?
Peut-être.
Mais également envie d'écrire "bien", pas de speeder pour rendre à tout prix un roman dans les temps, et tant pis si la qualité s'en ressent.
Je me suis remise à ce T4 fin 2014, et j'y travaille à présent chaque jour, avec plaisir, motivation (et parfois surprise, car Marie a tendance à ruer dans les brancards de mes synopsis.)
Mais comme j'ai profité des fêtes pour me mettre au vert et réfléchir à des projets, une idée est venue.
Noël.
L'heure des contes, des bilans de fin d'année, des résolutions, des soirées à se dire que l'obligation d'être heureux à tout prix, ça ne marche pas forcément tout le temps.
"L'obligation d'être heureux à tout prix".
C'est par ces mots que commence donc le texte qui a fleuri pendant les vacances, et que je vous propose donc aujourd'hui:
une nouvelle dans l'univers de sainte Marie, qui parle de sa vision des fêtes de famille.
Cette année, dans notre foyer, on a essayé de mettre l'accent sur les cadeaux personnels et le "fait-maison". Donc voici le petit cadeau que j'ai fait, d'abord à Lily qui avait envie de s'exprimer, et aux lecteurs qui attendront le T4 un peu plus longtemps que prévu...
J'espère que ce texte vous plaira.
Kisses
&
Books
&
Bunnies
Cette nouvelle sera bientôt disponible gratuitement sous la forme d'un ebook aux éditions Bragelonne!
La
cabane aux loups
ou
Le
conte de Noël de sainte Marie...
J'ai
jamais aimé Noël.
Obligation
d'être heureux, obligation de se faire des cadeaux, de bouffer à
s'en faire éclater la panse, le vieux pervers en rouge qui fait
sauter les enfants sur ses genoux en échange de cadeaux et les bises
entre blaireaux qui se détestent...... Moyen moins quand on n'a pas
un rond, pas de toit, pas de gosse ni d'affinités avec les barbus en
traîneau, et encore moins de famille.
Enfin,
si. Réduite à un chien.
C'est
bien pour ça que depuis qu'on est ensemble, on fête Noël à notre
façon, Cullan et moi. En nomades. Incognito.
Cette
année, on a profité de la fermeture annuelle du parc du Gévaudan
pour aller courir avec les loups. Littéralement parlant.
Quoi,
vous me croyez pas ?
Bon,
OK, je brode un peu. Les loups, y en a pas des masses, et ceux qui
vivent dans la réserve ont appris depuis longtemps à éviter les
humains. Un peu comme moi.
Mais
on en a entendu quelques-uns, c'est déjà pas mal. Par contre, mon
concon de caniche monté en graine a trouvé spirituel de rajouter sa
voix cassée à leurs hurlements, ce qui a aussitôt déchaîné un
choeur de protestations lupines, mais ça lui faisait tellement
plaisir que je n'ai même pas eu envie de lui museler le bec avec une
culotte sale – comme quoi, ça m'arrive d'en porter, surtout en
hiver, ça tient chaud.
J'avais
pas prévu de m'arrêter là, en fait. On zonait dans le sud depuis
quelque mois, quand j'avais lâché ma kumpania après avoir appris
qu'ils comptaient se rendre aux saintes maries – sans façon, j'ai
la même à la maison. Je zappais d'un point à l'autre, en alternant
les petits jobs de videuse de bar, serveuse de restaurant – ça a
duré trois soirs, j'ai fracassé mon plateau de choucroute sur la
tronche du plouc qui a osé me palper le coccyx – dépanneuse,
déménageuse et livreuse de colis – ou équivalent, mine de rien,
le métier est devenu beaucoup moins prisé des chômeurs et
étudiants depuis l'avènement des Ombres, et avec mon camion, je
peux aller partout et dormir en chemin. Bref, des mois de boulots de
merde, de galère de fric et de boîtes de conserve bouffées froides
après des heures de route quand, soudain, l'inspiration m'a
frappée : la Bretagne. La mer, les légendes, les galettes de
sarrasin et le cidre. Surtout le cidre. Ça a fait tilt, j'ai
débarqué le squatteur que j'avais accepté de covoiturer de
Montpellier à Montélimar – sans passer par Moncuq, même s'il
n'avait pas eu la main baladeuse – pour bifurquer sur la première
bretelle venue afin de rallier mon but : la picole, la musique
et les Bretons bruns aux yeux bleus. Surtout la picole et la musique.
Moins
de deux heures de route plus tard, le crépuscule commençait déjà
à tomber. Enfin non, pas vraiment le soir. Plutôt une magnifique
casquette de nuages menaçants qui m'ont incitée à chercher au plus
vite une aire tranquille, de préférence dotée d'un sanitaire ou
d'un abri en dur.
C'est
là qu'un nouvel éclair de génie – foin de la fausse modestie –
m'a frappée. Ou plutôt, un panneau indicateur.
Tellement
couvert de poussière et de fientes de pigeon qu'en descendant du
fourgon, à moitié la tête dans le cul et les jambes flageolantes
d'être restée trop longtemps assise, j'ai failli ne pas le voir et
me l'emplâtrer en pleine face. Trois jurons plus tard, Cullan était
assis à côté de moi et me regardait d'un air interrogateur,
pendant que je fixais la pancarte.
Village
de gîtes de Sainte Lucie – réserve naturelle du Gévaudan.
On
l'avait fêtée – ou pas – la veille, la sainte Lucie. La
coïncidence m'a paru un peu forte.
Et si
le panneau était quasiment invisible, c'était également parce que
quelqu'un avait pris soin de le masquer derrière un papier
autocollant gris translucide, sur lequel avait été gribouillé au
feutre – lui aussi, effacé par le soleil – ou la neige, ou la
pollution – « fermeture annuelle ».
Et là,
séquence admiration, j'ai fait l'addition :
village
de gîtes = petit assortiment de bungalows touristiques, souvent
dotés d'un chauffage indépendant, de sanitaires autonomes et
d'aménagements prévus pour les urbains chatouilleux du popotin et
désireux de venir se ressourcer à la campagne sans pour autant se
geler les miches ou s'y faire des escarres en dormant à même le
sol.
Réserve
naturelle = un grand espace verdoyant loin de toute civilisation, en
général interdit aux véhicules comme aux chasseurs, regorgeant de
bestioles comestibles. En résumé, le dernier endroit où les
curieux et les flics iraient chercher une sainte fugueuse en plein
hiver.
Fermeture
annuelle = plus personne à bord, à part peut-être les
propriétaires dans le bâtiment central – et encore, en général,
après avoir fait les réparations urgentes, ils préfèrent ne pas
végéter dans leur trou paumé où ils ont moisi toute l'année –,
donc solitude, tranquillité et intimité garantie.
Autrement
dit, le squat parfait pour une nomade sans fric ni plans pour les
prochains mois.
J'ai
donc dit adieu à la Bretagne, de toute façon, il pleut tout le
temps, les Bretons sont tous casés et même les Ombres y sont
alcooliques, pour voir si les loups étaient plus accueillants que
les humains.
Et ils
l'ont été.
Le
premier chalet était trop bien verrouillé, et trop proche du corps
de ferme principal, tout comme les deuxième et troisième. Les trois
suivants, en roche grise et rose, étaient plus intéressants, mais
trop au centre de la réserve – impossible de garer le camion à
proximité – et visibles de loin si jamais on on avait allumé un
feu de cheminée. Par contre, après avoir tourné à pied en lisière
du terrain, lampe-torche en main et casque et collier lumineux
branchés, Cullan et moi avons fini par repérer notre bonheur. Voire
mieux : le pied ultime.
Une
cabane perchée.
Si les
arbres n'avaient pas été si déplumés, on l'aurait probablement
manquée. Nous venions de longer une plaine entre deux collines, où
se tenaient les derniers chalets et quelques roulottes, parsemée par
endroits de grands cercles vides dénués de toute végétation. Un
bref examen de plus près m'avait menée à la conclusion qu'il
s'agissait des emplacements où, l'été, avaient dû se trouver des
yourtes, comme en témoignaient des plates-formes, des piquets
oubliés là et des cendres de feux. Plus loin, nous avions repéré
un alignement de sapins devant un bosquet. Je me suis dit que la
forêt comportait peut-être d'autres gîtes, plus à l'écart et
mieux dissimulés. Voire à proximité d'un cours d'eau – toujours
penser à rester à côté d'une source de flotte. Puis, une trouée
dans l'enchevêtrement végétal m'avais laissé apercevoir une
silhouette trapue accrochée à un nœud formé par trois arbres qui
avaient poussé emmêlés ensemble.
Une
cabane.
Perchée
à plus de dix mètres du sol, et dont l'échelle de bois ne
commençait qu'à partir d'une estrade suspendue à mi-hauteur,
reposant sur une fourche de branches.
Cullan
m'a fixée d'un air mi-interrogateur mi-paniqué.
J'ai
fait un signe négatif de la tête.
–
Oh,
non, mon p'tit père. Cette fois, tu vas pas y couper.
Il
a lâché un jappement, comme pour me dire « t'es barjo, ma
vieille », puis s'est couché au pied des troncs, sur la dalle
de granit qui devait encore garder un chouia de chaleur du jour, avec
un soupir résigné de chien victime.
Une
demi-heure plus tard, pourtant, il était vautré comme un pacha sur
un des lits du gîte, tandis que je finissais de monter nos affaires
par le hublot de l'unique pièce à l'aide de la poulie obligeamment
laissée là par les propriétaires. OK, ils devaient croire qu'avoir
enlevé la partie inférieure de l'escalier découragerait toute
tentative de squattage. C'était mal me connaître.
Trois
cordes – merci le kit de secours du camion – un grappin
d'escalade – itou, c'est également très utile comme pied de
biche, énucléateur d'agresseur ou ouvreur de boîte de conserve
récalcitrante – et un bon quart d'heure d'efforts pour atteindre
le palier intermédiaire, et le reste avait été une promenade de
santé : la porte ne fermait qu'avec un cadenas basique que
j'aurais pu forcer avec la truffe de Cullan, le bas de l'échelle
avait été déposé sur la toiture, et le treuil était redevenu
opérationnel, pour hisser d'abord le bagage le plus poilu et
couinant de tout mon équipement, puis le matos de première
nécessité : armes, lumière, vivres.
Comble
du bonheur : il y avait bel et bien un poêle au pétrole à
l'intérieur. Entièrement nettoyé et préparé pour la reprise de
saison, dans trois mois – j'avais pris soin de vérifier les dates
de vacances, en arrivant, quand même.
Le
crépuscule nous avait trouvés aussi cosy et pépères dans notre
refuge qu'un couple de lycéens dans un abri-bus.
Et
le lendemain, après une nuit de ronflements interrompus uniquement
par les piaillements de la chouette perchée sur le faitage de notre
cabane et qui devait protester devant l'intrusion de nouveaux
arrivants chez elle, on avait fait le tour des autres gîtes en quête
de provisions et d'occupations.
C'est
là qu'on était tombés sur notre bonheur.
Le
complexe central était vide. Enfin, au sens de « dépourvu
d'habitants ». Mais ceux-ci avaient pensé à tout pour le
bien-être de leurs locataires : jacuzzi, SPA, bibliothèque,
petite salle de sport, peignoirs moelleux, chandelles en cas de panne
d'électricité – ou, comme moi, de squatteurs peu désireux
d'attirer l'attention en illuminant l'obscurité à des kilomètres à
la ronde – et cheminée comportant une belle réserve de bûches à
côté.
On
a passé les dix jours suivants à se prélasser comme des rois. Sans
jamais dormir sur place, trop dangereux. Mais chaque jour, après
avoir vérifié que personne n'était revenu ni n'avait laissé de
message indiquant une arrivée imminente, on s'est bichonnés façon
coqs en pâte. Cullan a même eu le droit de faire un tour dans la
baignoire à remous, histoire de se délasser ses papattes endolories
et d'un bon shampoing « spécial cuir chevelu sensible ».
Il bien aimé le massage, détesté le sèche-cheveux, et adoré
l'emmitouflage dans une couverture – une des miennes, faut pas
abuser. Et moi, j'ai particulièrement apprécié de dormir avec une
bouillotte qui sentait plus les herbes de Provence que le roquet
périmé.
Et
chaque nuit, de nouveaux compagnons venaient nous rendre visite.
Parfois sans bruit, comme ces oiseaux perchés sur la rambarde de
notre terrasse un matin, et qui ressemblaient fort à des rapaces. Ou
comme ces traces de sabots, fines et délicates, qui indiquaient que
quelqu'un avait reniflé notre arbre avec intérêt avant de repartir
en larguant, au passage, quelques crottins au pied de notre corde.
Puis d'autres avaient résonné. D'abord au loin, quelques jappements
qui avaient tiré Cullan de son sommeil avec un air inquiet, mais qui
ne s'étaient pas rapprochés. Puis des couinements et des
hurlements, un peu plus près, qui s'étaient mêlés aux ululements
de la chouette sur notre toit avant de la faire taire quand, la
veille de Noël, ils avaient retenti à peine à une centaine de
mètres de notre cabane, peu avant l'aube.
Quand
on était allés vérifier le camion – garé entre la barrière du
terrain et un alignement de buissons, où personne ne pouvait le voir
depuis la route –, on avait trouvé des traces de pattes, au moins
une dizaine de bestioles, tout autour, ainsi que quelques marquages
odorants que mon pépère s'était empressé de recouvrir de son
propre parfum. Les loups étaient venus inspecter notre véhicule et
indiquer que l'endroit leur appartenait.
Nous
n'avions pas l'intention de le leur voler ni de les emmerder à
domicile, et sans doute l'avaient-ils compris, car peu à peu, ils
s'étaient rapprochés jusqu'à ce que nous entendions leur
complainte résonner au pied de notre arbre, sans qu'elle recèle la
moindre nuance menaçante.
Ils
nous signalaient leur présence. Revendiquaient les lieux.
Cullan
leur a fait savoir que si on n’allait pas leur disputer le
territoire, ils n'avaient pas intérêt de leur côté à nous
chercher des noises dans notre gîte – en même temps, comment
auraient-ils fait pour grimper jusqu'à nous – et je l'ai fait
taire d'une claque amicale sur son crâne dur avant de le serrer
contre moi pour me rendormir de plus belle, bercée par les nouveaux
hurlements qui s'éloignaient.
À
l'aube, on a découvert qu'ils nous avaient laissé la carcasse à
moitié bouffée d'un lapin en guise de cadeau de bienvenue. J'avoue,
le présent me tentait moyen, mais Cullan n'en a fait qu'une bouchée.
Le
lendemain, c'était Noël.
Et
tu parles d'un réveillon qu'on a fait !
Je
me souviens avec émotion du premier que j'ai passé avec Cullan :
à peine le toutou remis de la course dont je l'avais sauvé, on
était partis pour notre premier trip en solo et, perdus en pleine
cambrousse, on avait festoyé d'une biche qui avait trouvé spirituel
de venir fracasser le pare-choc du fourgon. La carrosserie avait
morflé, la bestiole encore plus, mais une fois le travail gore
effectué, on avait eu à manger pour trois jours, et même de quoi
en donner aux fermiers qui nous avaient hébergés pendant la grosse
tempête qui avait suivi.
Celui
de l'année dernière avait été moins gratiné : on était
dans une kumpania pas trop pourrie, et les festivités de fin d'année
avaient été prétexte à une bamboche assez classique, avec
musique, danses, popote en commun – j'avais participé en offrant
le produit de ma chasse, à savoir deux lapins et un marcassin à qui
Cullan n'avait bouffé qu'un cuissot – et binouze à flots. J'avais
atterri avec un p'tit gars plutôt mignon et assez propre, mais
tellement bourré qu'il s'était endormi tout habillé à côté de
moi. Conclusion, il avait fini éjecté sur le panier de Cullan
tandis que celui-ci regagnait avec satisfaction sa place habituelle
avec moi. Personne ne s'était plaint, à part mon invité qui
s'était réveillé, le lendemain, avec une gueule de bois carabinée
et une amnésie assez partielle. Générosité de Noël oblige, je
l'avais laissé croire qu'il avait fait tout ce qu'il voulait avec
moi et l'avais viré de mon camion presque poliment.
Mais
cette année...
Vous
n'imaginez pas les vivres qu'un gîte trois étoiles peut détenir
dans sa cambuse. Les proprios avaient vraiment dû tout prévoir pour
pouvoir redémarrer à la belle saison sans devoir regarnir les
étagères au dernier moment.
Enfin,
ils n'avaient juste pas pensé que je passerais par là.
Conserves
de produits régionaux.
Foie
gras maison, pain d'épice, fromages affinés et confitures
odorantes.
Petits
plats de luxe congelés dans leurs cassolettes individuelles.
Vins
liquoreux, champagne et gâteaux en forme de cœur.
Viennoiseries
« prêtes à réchauffer » et sachets de café, thé et,
comble du bonheur, du chocolat.
Il
y avait même des biscuits pour chien et des paniers en osier doublés
d'un tissu brodé d'une tête de loup pour transporter nos
victuailles.
J'avoue,
je me suis gavée à en éclater.
Cette
fois, ç'a été un vrai réveillon.
Pas
à en exploser, ni à en dépouiller totalement nos aimables hôtes.
Juste
de quoi passer, pour la première fois de notre vie commune – et
quasiment pour la première fois tout court – une période sans
crever la dalle, sans faire la grimace devant une énième boîte de
pâté lapin-légumes verts-calcium, sans tirer la tronche autour
d'une tablée d'inconnus dans un bouge pourri où, sou prétexte de
fête, la galette complète avait triplé de prix.
Histoire
d'avoir la conscience tranquille, j'ai profité de notre séjour pour
faire quelques réparations dans notre nid d'amoureux. La fuite dans
le toit a disparu. Le poêle a été doté d'un casier en bois
dissimulant son ventre bombu de pétrole derrière de belles planches
poncées à la main. J'ai déposé dans les étagères du gîte
quelques livres que j'avais lus à vingt-mille reprises et qui
m'encombraient, et dans le congélateur format industriel le résultat
de nos longues promenades quotidiennes et du besoin de chasser de
Cullan – c'est fou le nombre de bestioles suicidaires des environs,
malgré la présence des loups.
Noël,
c'était hier.
Et
pour la première fois, Cullan et moi l'avons savouré.
Sans
s'envoyer des bisous, sans s'offrir de cadeaux, aller à la messe –
manquerait plus que ça – se coller une crise de foie ou dégobiller
partout – plutôt dangereux d'être bourré quand on est à dix
mètres du sol. Mais un Noël serein.
Un
bon souvenir à garder au chaud dans le cœur pour les prochaines
galères à venir.
Parce
qu'il y en aura, je le sais.
Mais
cette nuit encore, les loups nous ont chanté leur sérénade, comme
si eux aussi accueillaient ce moment de paix loin des hommes. Comme
si, nous aussi, faisions partie des lieux. Je me suis toujours
trouvée plus proche des animaux que de mes congénères, et je crois
qu'ils l'avaient senti. Nous étions adoptés.
Et
ce matin, quand on a éteint les lumières et ouvert les volets, le
ciel également nous avait fait un présent.
Adieu
les Dévorantes, adieu les ombres et les reliefs. Adieu l'herbe, les
pierres, les buissons et les couleurs.
Le
monde entier avait disparu sous un linceul immaculé, le plus beau,
le plus rassurant qui puisse exister depuis que le noir est devenu
notre ennemi, depuis que l'obscurité a une faim de loup. Ou d'ogre.
La
neige.
Où
seules se démarquaient, en longues files, les traces des loups qui
avaient veillé sur nous pendant la nuit.
Et
cette fois, on a décidé de partir à leur suite, voir où leurs pas
nous porteront jusqu'à ce soir.
Alors
les emmerdes, venez pas nous chercher aujourd'hui. La sainte est en
vacances, son clebs est aux abonnés absents, et le premier qui
s'avise de nous faire chier avant la rentrée, on lui envoie nos
nouveaux copains aux trousses.
Et
si on croise un rennes, on le bouffe et je fais monter ses cornes sur
le capot du van en guise de trophée.
À
bientôt, mes lapins.
Cette nouvelle sera bientôt disponible gratuitement sous la forme d'un ebook aux éditions Bragelonne!
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