lundi 20 octobre 2014

Un grand silence frisé...


Ceux qui connaissent reconnaîtront sans doute le titre d'un album du Génie des Alpages...


Bref, en ce moment, je me sens comme une brebis de ce troupeau: délirante, décalée, pas forcément très comprise.
Je n'avais pas publié depuis six mois.
Bref, que s'est-il passé depuis avril 2014?
Tout d'abord, une longue période pleine d'écriture, de traduction, de nuits blanches pour bosser/garder la p'tite fille le jour, et ne pas prendre de retard ensuite.
Puis une grosse fatigue.
Des incompréhensions familiales qui alourdissent les relations. Des remises en question.
Puis un licenciement économique dans l'emploi que j'occupais à mi-temps (sans aucun rapport avec le monde de l'édition), mais qui non seulement apportait une certaine sécurité financière, mais était surtout un repère dans ma vie, peut-être le seul point fixe (les aviateurs comprendront) qui m'aidait à surnager lors des crises d'angoisse.
C'était il y a un mois et ça s'est conclu la semaine dernière, sous une pluie torrentielle (la DRH et moi, lors de l'entretien, avions l'impression que quelqu'un venait de tirer la chasse d'eau au-dessus de nous. C'était juste la pluie sur la verrière...)
Je suis rentrée chez moi en moto, le coeur gros et les vêtements lourds de pluie aux relents parfois salés.
Allez, on se remet en selle, c'est un nouveau départ, l'occasion de penser formation, reconversion, plonger enfin totalement dans l'édition (qui, chacun sait, est un domaine florissant en ce moment!)
Mais il y a eu aussi les Imaginales 2014.
C'était la première fois que je voyais la version papier de Sainte Marie des Ombres T1... Quelle joie!
Le (petit) stock est parti en moins d'une après-midi... Merci. (d'où le fait qu'il n'y en ait pas sur les photos...)

Il y avait aussi mes premiers Fragments et Cicatrices, mon recueil de nouvelles féminines du Chat noir. Autant de nouvelles que j'ai écrites à chaque fois en pensant à des proches ou des épisodes de mon passé et qui m'évoquent toujours beaucoup de souvenirs...


Beaucoup de rencontres, beaucoup de retrouvailles, quelques ratages, des projets à foison. Des échanges et concours de chaussures.
Les lapins sont encore roses d'émotion.















Puis il y a eu, cet été, un mariage.
Le mien (bah oui...)
Non, ça n'a rien changé dans nos vies. L'engagement, il a été pris depuis longtemps sous la forme d'une maison et d'une petite fille.
C'était juste l'occasion de porter nos vêtements les plus délirants et d'inviter nos amis à venir faire la fête dans un champ avec nous, puis de faire une balade en barge sur le canal d'Ille-et-Rance. (Et oui, on a fait un gâteau de mariage avec des têtes de mort, et on l'a découpé au son du générique de Buffy. Même pas honte!)

Et en septembre, le Salon du Vampire.
L'occasion de parler, de faire des tables rondes hystériques ou précises et d'échanger avec les lecteurs et visiteurs.

C'est aussi la joie des séances photos (la talentueuse Cécile Guillot est aussi photographe!)

De participer à un atelier de traque au vampire (apparemment, je suis plus douée pour lancer des insultes que des pieux).

Mais aussi de rire et d'échanger bières, conseils, adresses et anecdotes avec la (sombre et triste) équipe d'auteurs présents (il manque Jeanne A Debats sur la photo, devinez où elle est).

Je dois un sonnet à Fabien. Je ne me dédierai pas, mais je continue à me demander comment j'en suis arrivée là.
un grand merci à Adrien Party et tous les bénévoles qui ont fait de ce salon un moment génial!
Puis la morosité de l'automne, l'incertitude du futur, la précarité de tous les gens qu'on connaît et qu'on apprécie.
Heureusement, l'important reste là.
Le T2 de Sainte Marie des ombres est sorti cet été en numérique, et depuis quelques jours en format papier.
Le T3 sortira en numérique mi-novembre.
Je planche sur le T4 (qui sera l'avant-dernier), mais je réfléchis à d'autres projets. un spin-off YA, une série jeunesse, des envies de polar, de romance, de publications.
Ce weekend, c'était Brocéliande Fantastic. Peu de visiteurs, les gens partaient en vacances, mais des gens aimables et intéressés. Des retrouvailles, des rencontres, des échanges. Comme d'habitude, les salons permettent aux gens peu sociables comme moi d'aller vers les autres. J'en reviens avec plein de noms et d'espoirs d'amitié ou de collaboration...
Le weekend prochain, on se retrouvera à la convention Scorfel, à Lannion. J'aurai la joie de revoir Silène, à peine croisée hier et avant-hier, mais aussi Andoryss, Maëlig Duval, Mélanie Fazi, Jean Milleman, Lionel Davoust, Syven, dont je me sens de plus en plus proche, et bien d'autres...
Puis ce sera le Salon fantastique de Paris, une dédicace en novembre dans le jolie librairie d'Alfabulle, puis le salon du roman populaire d'Elven, et enfin le salon de Sèvres, en attendant peut-être d'autres dates en 2015!
Au lieu de ruminer le passé et de craindre pour l'avenir, profitons du présent pour avancer, c'est plus constructif!
Ce weekend, en rentrant de Brocéliande à l'heure du coucher de ma fille, après un dernier bisou, j'ai entendu un léger "je t'aime très fort, maman, bonne nuit".
C'est plus important que tous les boulots et soucis d'argent.
à bientôt, les amis.